Le Pont Maudit

C’est en 1754 que fut lancée la construction d’un pont traversant le canal de la Deûle. Nommé successivement « Pont d’Artois », « Pont Neuf » et enfin « Pont Maudit », il était à l’époque construit de brique et de grès et formé de trois arches cintrées. Cette dernière dénomination aurait pour origine qu’avant la construction du pont, la traversée s’effectuait par bac et donnait lieu à un droit de péage. Une fois le pont construit, celui-ci n’était plus utilisé, rendant mécontent le seigneur de Pont-à-Vendin et surnomma le pont, « Pont Maudit ». Détruit pendant les guerres, d’abord en 1918 puis en 1940, il fut reconstruit selon une structure en treillis.

Pont Maudit

Le chemin des Postes

Le chemin des Postes serait un ancien canal établi durant l’époque romaine. À l’époque de Napoléon, elle a été réaménagée en route afin de ravitailler les troupes au cours de la campagne de Russie. En effet, celle-ci reliais Paris à Bruxelles.

Les traces de la guerre

Certaines rues de la ville sont nommées en l’honneur de personnes qui auront marqué l’histoire locale lors des deux Guerres Mondiales.

  • Blanche DUPONT : Résistante ayant intégré un réseau de renseignements pendant la première Guerre Mondiale. Arrêtée et torturée, elle sera décorée de la Croix de guerre et de la Légion d’Honneur.
  • Charles DEBARGE : Membre des Francs-Tireurs et Partisans, ayant accompli de nombreux sabotages contre les allemands durant la seconde Guerre Mondiale. Décédé en 1942.
  • Alfred THERY : Ancien Maire d’Estevelles, tué par les Allemands durant son mandat lors de l’occupation pendant la première Guerre Mondiale
  • Rémy DELANGHE, François RYBAK, Carolus DELVALLEZ : Résistants tués par les allemands durant le seconde Guerre Mondiale


Monument aux morts


L'ère du charbon et la fosse n°24

Avec la mise en exploitation des puits n°24 et n°25 respectivement en 1932 et 1935 de la Compagnie des mines de Courrières, Estevelles a connu une importante hausse démographique allant jusqu’à doubler sa population (1 176 habitants en 1946 contre 561 habitants en 1931). Une cité minière fut bâtie le long de l’avenue de la Fosse 24 et deux rues furent baptisées par les noms de villes d'Algérie, du fait de la forte immigration algérienne qu'a connu Estevelles afin de compléter la main d’œuvre des mines.

Cités minières d'Estevelles vues depuis le teril n° 98


Ayant une production importante, la fosse 24 a connu une modernisation continue jusqu’en 1956. Ainsi, des investissements considérables ont été faits dans le remplacement de l’équipement, l’amélioration des chevalements, la construction de nouvelles installations et la mécanisation du fond.

La Fosse 24 et 25 en 1982
Source : Charbonnages de France

Le puits n°24 cessa officiellement toute activité en 1971, ferma définitivement et fut remblayé en 1989. Le puits n°25 fut conservé pour l'aérage jusqu'en 1991 et était le dernier puits encore ouvert du bassin nordiste. Les chevalements et certains bâtiments furent démolis en 1992 et 1993. La cité de la fosse 24, le terril n° 98, 24 Nord de Courrières et le cavalier minier ont été classés le 30 juin 2012 au patrimoine mondial de l'Unesco.


Entrée de la fosse vue depuis le teril n° 98

 

Entrée de la Fosse 24

 

Terril n° 98